Deux tiers des dirigeants du Bel 20 n’avaient jamais été CEOs auparavant.

Ils figurent aussi parmi les plus qualifiés et les plus fidèles à leur entreprise au monde.

Le cabinet Heidrick & Struggles, spécialisé en Executive Search et Leadership Consulting, publie la 11ième édition de son baromètre international ‘Route to the Top’. Le rapport 2021 analyse le profil de 1.095 CEOs des plus grandes entreprises cotées en bourse, dont pour la troisième année[1] celui des patrons du Bel 20. On y apprend qu’un tiers seulement des CEOs du Bel 20 ont déjà occupé ce poste auparavant, de plus en plus de CFOs et COOs étant promus à la tête de ces entreprises. Le baromètre confirme en outre la tendance à nommer de jeunes CEOs dans notre pays : près d’un CEO sur deux a été désigné à ce poste pour la première fois avant 45 ans, un record égalé seulement par l’Irlande. Avec un mandat de plus de 11 ans, les CEOs du Bel 20 sont aussi ceux qui restent le plus longtemps en fonction et qui ont le niveau de qualification parmi les plus élevés au monde. Nos CEOs se démarquent sur deux autres critères de diversité : ils sont plus d’un tiers à provenir d’un autre secteur d’activité que celui dans lequel évolue l’entreprise qu’ils dirigent. Et 10% de ces CEOs sont une femme, ce qui place la Belgique dans le peloton de tête mondial. 

L’expérience C-Suite, un échelon quasiment immanquable vers le poste de CEO  

L’édition 2021 du baromètre ‘Route to the Top’, qui analyse le profil des CEOs au cours de l’année 2020, révèle que 33% seulement des patrons du Bel 20 avaient déjà exercé une telle fonction auparavant. Un résultat inférieur aux deux rapports précédents (43% dans le rapport 2019 et 38% dans celui de 2020). En outre, 7 CEOs sur 10 (71%) affichent une expérience dans une fonction de direction (expérience C-Suite), comme par exemples celle de Chief Financial Officer (29% contre 19 % un an plus tôt) ou de Chief Operating Officer (10% contre 0% un an plus tôt).

« On s’éloigne petit à petit des réflexions traditionnelles, où l’on préfère nommer son CEO sur base de ses précédentes expériences dans cette même fonction », constate Marie-Hélène De Coster, Partner-in-Charge d’Heidrick & Struggles Bruxelles. « Si des responsables de niveau C-Suite ont pu prouver leur résilience, leur adaptabilité et leur agilité pendant la pandémie, ils ont certainement un ticket pour devenir CEO. C’est très intéressant de voir ce genre de mouvement dans un monde en perpétuel changement et dans lequel il faut faire preuve d’habileté et de savoir-faire managérial  , dans lequel il faut pouvoir plus rapidement se retourner. »

Cette tendance à promouvoir au sommet de l’entreprise des directeurs occupant des fonctions de niveau C-Suite pourrait aussi expliquer pourquoi les nominations de CEO dans les sociétés du Bel 20 se font en interne dans la majorité des cas (62%). Seuls 29% d’entre elles se font en externe.   

Les patrons du Bel 20 pour la première fois CEO à 46 ans

La tendance à nommer des CEOs assez jeunes se confirme d’année en année en Belgique. Ainsi, près d’un patron sur deux du Bel 20 (48%) ont été nommés CEO avant leurs 45 ans. Un résultat seulement égalé par l’Irlande et d’autant plus significatif que le pourcentage global sur ce critère atteint à peine 25%. L’âge moyen pour être nommé CEO diminue encore un peu dans notre pays. Il est à présent de 46 ans, à comparer à 46,6 ans dans le rapport précédent et de 47 ans deux ans plus tôt. Là aussi, la Belgique se distingue par rapport à la moyenne internationale, qui est de 49 ans, et arrive ainsi en deuxième position derrière l’Irlande.

Les CEOs du Bel 20 sont aussi les plus « fidèles » à leur entreprise. En moyenne, ils occupent ce poste pendant 11,1 ans alors que la durée moyenne au niveau global n’est que de 6,6 années.  

« Cette loyauté des CEOs belges envers leur entreprise peut sans doute s’expliquer par la chance qui leur est donnée d’être nommés jeunes et sans forcément avoir d’expérience en tant que CEO », observe Marie-Hélène De Coster. Cette fidélité n’est sans doute pas étrangère à l’âge moyen des CEOs actuels du Bel 20 qui est de 57 ans, un résultat en ligne avec la tendance globale du baromètre.

Le niveau de qualification et de formation des leaders belges, parmi les plus élevés du monde, explique probablement pourquoi cette confiance est attribuée à des dirigeants quadragénaires et sans expérience de CEO. Ils sont 86% à avoir décroché un diplôme du supérieur, alors que ce taux n’est que de 62% au niveau global. Le seul pays où les dirigeants sont encore plus formés est la Finlande (92 %). Comme les deux dernières années, décrocher un MBA ne reste pas un « must ». Moins d’un CEO belge sur 3 détiennent un tel diplôme, ce qui est similaire à la moyenne globale du rapport.

En termes de diversité, la Belgique se démarque positivement

Alors que le précédent baromètre montrait une baisse de la représentativité des femmes au poste de CEO, l’édition de 2021 démontre un retour à la situation d’il y a deux ans, avant la crise sanitaire. Au sein du Bel 20, un patron sur 10 est à nouveau… une patronne.

« Avec ce taux de 10%, la Belgique figure dans le peloton de tête du classement international, dont la moyenne est de 6% », analyse Marie-Hélène De Coster. Seules l’Irlande (14%) et Singapour (11%) font mieux que la Belgique. 

La diversité en termes d’expérience continue également de gagner du terrain. 37% des leaders du Bel 20 exerçaient auparavant une fonction dans un autre secteur d’activité. Ce résultat classe notre pays en tête du classement. Au sein-même des secteurs d’activité, la mobilité est aussi importante en Belgique (42 %), tout comme en Finlande (44%) et en Suède (45%) d’ailleurs.

Les nominations de CEOs repartent à la hausse  

Par ailleurs, le rapport 2021 décrypte, au niveau international, le profil des CEOs nommés pendant les trois périodes de la crise sanitaire liée au coronavirus : de janvier à juin 2020, de juillet à décembre 2020 et enfin, de janvier à juin 2021. Principale conclusion : les nouvelles nominations ont augmenté de façon spectaculaire au cours du premier semestre 2021, attestant d’un retour à la confiance. Elles ont dépassé le nombre de 100 (103 plus précisément), soit le score le plus élevé depuis 2018 (contre seulement 49 entre juillet et décembre 2020, et 89 entre janvier et juin 2020).

« Après une brève pause dans les nominations de CEOs et un retour aux candidats ayant un passé plus « classique », de nombreuses entreprises font à nouveau confiance à des dirigeants ayant un éventail plus large d’expériences », relève Marie Hélène De Coster. « De même, les progrès en matière d'équité entre les sexes ont fait un bond en avant après la « pause » de l'année dernière : la part des femmes nommées à des postes de CEO était tombée, à l’échelle internationale, à 6 % au second semestre de 2020. Elle est remontée à 13 % au premier semestre de 2021. »

Et de conclure « Aujourd’hui et surtout depuis la crise du coronavirus, les CEOs sont plus que jamais sous les feux de la rampe, leurs actions sont scrutées par un plus grand nombre de parties prenantes, et ils doivent être beaucoup plus proches et transparents avec leurs propres collaborateurs. Dans ce contexte, les capacités de leadership telles que l'agilité, l'empathie, la modélisation de l'objectif organisationnel,la promotion de l'inclusion et une ambition ESG comptent tout autant que les domaines d'expertise spécifiques. »

Vous trouverez l’ensemble du rapport ‘Route to the Top’ 2021 ainsi que les résultats pour la Belgique ci-dessous.

 

[1] La Belgique est représentée pour la troisième année consécutive dans le baromètre international ‘Route to the Top’ de Heidrick & Struggles. Pour l’édition 2021, la Belgique est analysée aux côtés de 23 autres pays dans le monde tels que la France, l’Allemagne ou même le Brésil et la Chine.

Route to the Top 2021

PDF - 4.0 Mb

Snapshot Belgique

PDF - 625 Kb

Ariane Goossens

Whyte Corporate Affairs

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À propos de Heidrick & Struggles

Heidrick & Struggles (Nasdaq : HSII) est l’un des acteurs majeurs en Executive Search et Leadership Consulting de haut niveau. Le cabinet se concentre principalement sur les problématiques de leadership au niveau des comités exécutifs et conseils d’administration. Heidrick & Struggles offre des solutions diversifiées et sur mesure en matière d’Executive Search, d'évaluation et de développement du leadership, d'efficacité organisationnelle et d'équipe. Aujourd'hui, les experts en leadership d’Heidrick & Struggles opèrent à partir des principaux centres d'affaires en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Europe et en Asie Pacifique.

Présente en Belgique depuis 1971, Heidrick & Struggles est une entreprise internationale à l’ancrage local fort. Elle bénéficie donc à la fois d’une connaissance approfondie des marchés locaux combinée à une base de données globale exceptionnelle et à des outils et méthodologies éprouvés, harmonisés à travers le monde entier.

Aujourd’hui plus que jamais auparavant, il est essentiel pour les entreprises d'évaluer, de sélectionner, d’accueillir, de former et de développer des leaders qui seront à même de baliser un environnement dynamique et particulièrement imprévisible. Ces leaders doivent également animer des équipes, qui constituent les rouages de base des organisations et les catalyseurs nécessaires à toute transformation. Les organisations elles-mêmes doivent se remettre en question au niveau structurel ainsi qu’au niveau de leurs valeurs fondamentales. La vocation d’Heidrick & Struggles est de conseiller ses clients, dans une approche sur mesure, et de mettre en œuvre les outils les plus pertinents pour les accompagner vers des solutions qui accélèrent la performance.

Le bureau Heidrick & Struggles Bruxelles compte aujourd’hui treize collaborateurs dont six consultants : Emma Burrows, Marie-Hélène De Coster, Sylvain Dhenin, Fabrice Lebecq, Thierry Lindenau et François-Xavier Ragot 

Pour de plus amples informations sur Heidrick & Struggles, veuillez visiter www.heidrick.com