Deux tiers des CEO du BEL 20 sont issus d’une promotion interne 

La Belgique figure parmi les champions de la succession planifiée 

  • D’après la nouvelle édition de l’étude annuelle « Route to the Top » réalisée par Heidrick & Struggles qui analyse le profil des CEO, deux tiers des dirigeants d’entreprises du BEL 20 (67%) sont issus d’une promotion en interne. 
  • En moyenne, les CEO en Belgique ont passé plus de 9 ans au sein de leur entreprise avant d’en prendre la direction. ​ 
  • La Belgique continue d’être championne mondiale des CEO disposant d’une expérience professionnelle à l’étranger (57%). 

Bruxelles, le 22 août 2025 – Le cabinet Heidrick & Struggles, spécialisé en Executive Search et Leadership Consulting, publie la nouvelle édition de son rapport intitulé « Route to the Top », qui analyse le profil des CEO des plus grandes entreprises cotées en bourse dans le monde, dont les dirigeants du BEL 20. Dans un contexte économique marqué par l’incertitude géopolitique de plus en plus grande, des tensions commerciales renforcées, la nécessité de la transition énergétique souvent remise en question et l’accélération de l’intelligence artificielle, ce nouveau rapport annuel montre que les entreprises belges misent plus que jamais sur la stabilité, la fidélité et la vision sur le long terme. Cette stabilité se caractérise notamment par une augmentation constante, année après année, de la promotion interne.

 Une culture de la promotion interne qui se renforce chaque année 

Avec 67 % de CEO issus de promotions internes, la Belgique dépasse la moyenne mondiale (63 %) et européenne (62 %). Cette tendance, en hausse continue depuis la pandémie du COVID-19, reflète une stratégie assumée de gestion des talents. 

« Depuis la pandémie, les entreprises ont pris conscience de la nécessité de structurer davantage leurs plans de succession. Ce n’est pas plus un évènement ponctuel, mais un exercice évolutif stratégique : anticiper les départs et les changements de stratégie, quels qu’en soient les motifs, est devenu un impératif pour garantir la continuité du leadership », explique Marie-Hélène de Coster, Partner de Heidrick & Struggles BeLux. 
Marie-Hélène De Coster, Partner de Heidrick & Struggles BeLux

La promotion en interne, l’une des composantes du succession planning, est donc une volonté stratégique des entreprises belges car elle a l’avantage de comporter moins de risque. Depuis plusieurs années, les entreprises investissent dans l’identification des talents internes, leur développement et leur préparation à des fonctions de direction. Cette culture du développement interne s’observe aussi dans les chiffres : les CEO belges ont passé en moyenne plus de 9 ans dans leur entreprise avant d’en prendre la tête. 

« On recrute aussi parfois des cadres avec l’idée qu’ils pourraient devenir CEO un jour, sans promesse formelle. On les expose à des expériences structurantes, comme une mission à l’étranger ou un rôle transversal, pour élargir leur vision et renforcer leur leadership. Le seul risque à proprement parler est de miser sur un profil qui pourrait quitter l’entreprise avant sa nomination en tant que CEO » ajoute Marie-Hélène de Coster

7 dirigeants du BEL 20 sur 10 sont CEO pour la première fois 

La Belgique se distingue également par le fait que seuls 29 % des CEO du BEL 20 ont déjà occupé le même poste dans une autre entreprise auparavant, contre 42 % en moyenne mondiale. Notre pays est sur la 3e marche du podium derrière l’Irlande (23%) et les États-Unis (21%). Ce dernier se démarque d’ailleurs par le fait que près de la moitié de ses CEO actuels (42%) a été COO avant de devenir dirigeant d’entreprise.

Autre spécificité du marché belge, une proportion élevée de CEO du BEL 20 n’a aucune expérience préalable en tant que membre du comité exécutif (C-suite) : 48 % des CEO du BEL 20, soit le taux le plus élevé au niveau mondial. À titre de comparaison, cette proportion est de 26 % en France et de 19 % en Allemagne ainsi qu’au Royaume-Uni. Enfin, seuls 14 % des CEO belges ont été CFO avant leur nomination ce qui confirme une préférence pour des profils orientés action et transformation, plutôt que pour des experts techniques ou financiers.

« Le fait que de nombreux dirigeants le soient pour la première fois montre que les entreprises belges valorisent le succession planning et les profils atypiques, capables de faire leurs preuves en dehors des parcours classiques. Ce sont souvent des leaders opérationnels, proches du terrain, qui ont su démontrer leur capacité à fédérer et à transformer » précise Marie-Hélène de Coster. 

Les CEO actuels du BEL 20 sont en poste depuis près de 8 ans, en moyenne. Pour la majorité d’entre eux, il s’agit non seulement de leur première fois, mais il est aussi intéressant de se poser la question « est-ce aussi leur dernière fois ? ».

« Certains dirigeants deviennent CEO à l’étranger, beaucoup rejoignent des conseils d’administration ou prennent des fonctions CEO qui englobent une plus grande diversité de responsabilités, dans des environnements parfois plus exigeants, en Belgique ou ailleurs. Il s’agit simplement d’une évolution naturelle. N’oublions pas que les CEO belges s’exportent extrêmement bien ! », complète-t-elle.

Une ouverture à l’international toujours marquée, malgré un léger recul 

La Belgique conserve sa position de championne mondiale en matière d’expérience internationale : 57% des dirigeants du BEL 20 ont eu une expérience à l’étranger avant de devenir CEO, contre 42 % en moyenne mondiale. Ce chiffre reste élevé, bien qu’en baisse par rapport à 2024, où il atteignait 65 %. Le rapport montre également que l’expérience à l’étranger pour un CEO est une pratique bien plus asiatique et européenne (43%) qu’américaine (26,5%). 

Cette caractéristique est un atout singulier de la Belgique qui s’explique de plusieurs manières. En tant que capitale européenne, notre pays est souvent en contact avec d’autres nationalités, ce qui donne aux Belges une ouverture naturelle aux autres cultures. De plus, sa position centrale au niveau de l’Europe la rend accessible, avec une infrastructure internationale développée qui facilite l’arrivée et l’intégration de nationalités étrangères. ​ 

Cette ouverture s’accompagne d’une expérience intersectorielle pour 38 % des CEO belges, un chiffre supérieur à celui de la France (18 %), de l’Allemagne (28 %) et des Pays-Bas (31 %). Selon le cabinet spécialisé en Leadership Consulting, la combinaison de différents types d’expérience devient dès lors un atout indéniable et répond aux nouveaux défis qu’incombe cette fonction en pleine évolution. Les attentes envers un CEO sont donc multi-dimensionnelles et évoluent chaque année, raison pour laquelle le cabinet préfère parler de ‘Chief Everything Officer’. 

« Un CEO aujourd’hui doit être capable de naviguer dans un environnement global, complexe et interconnecté. Alors que la promotion interne gagne du terrain, et à juste titre, l’expérience internationale et intersectorielle restent des atouts indéniables, qui peuvent compléter les compétences déjà essentielle d’un futur dirigeant formé pour devenir CEO. Ce sont ces profils hybrides, capables de relier les enjeux business, humains et sociétaux, qui feront la différence dans les années à venir », conclut Marie-Hélène de Coster, Partner de Heidrick & Struggles BeLux. ​ 

Vous trouverez l’ensemble du rapport ‘Route to the Top’ 2025 ici

À propos de l’enquête

L'édition de cette année du rapport « Route to the top » s'appuie sur une analyse des profils des 1 232 CEO des plus grandes entreprises au sein de 27 marchés boursiers dans le monde. Les données reflètent les CEO en date du 1er février 2025 et l’analyse a eu lieu le 1er mars 2025.

L'Australie et la Nouvelle-Zélande (ASX 100 & NZSX 10), la Belgique (BEL 20), le Brésil (BOVESPA), le Canada (TSX 60), la Colombie (COLCAP), le Danemark (OMX Copenhague 25), la Finlande (OMX Helsinki 25), la France (CAC 40), l'Allemagne (DAX & MDAX), Hong Kong (Hang Seng), l'Irlande (ISEQ Overall), l'Italie (FTSE MIB), le Kenya (NSE Top 40), le Mexique (BMV), les Pays-Bas (AEX), la Norvège (OBX), la Pologne (WIG 20), le Portugal (PSI 20), l'Arabie Saoudite (Tadawul), Singapour (STI 30), l'Afrique du Sud (JSE Top 40), l'Espagne (IBEX 35), la Suède (OMX Stockholm 30), la Suisse (SMI Expanded), les Émirats Arabes Unis (ADX & DFM), le Royaume-Uni (FTSE 100) et les États-Unis (Fortune 100) sont inclus dans ce rapport.

Quentin Mertens

Media relations, Whyte Corporate Affairs

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À propos de Heidrick & Struggles

Heidrick & Struggles (Nasdaq : HSII)est le principal conseiller mondial en matière de leadership exécutif, stimulant les performances exceptionnelles des clients grâce à des services de conseil de premier plan en leadership des talents humains. Le cabinet se concentre principalement sur les problématiques de leadership au niveau des comités exécutifs et conseils d’administration. Heidrick & Struggles offre des solutions diversifiées et sur mesure en matière d’Executive Search, d'évaluation et de développement du leadership, d'efficacité organisationnelle et d'équipe. Aujourd'hui, les experts en leadership d’Heidrick & Struggles opèrent à partir des principaux centres d'affaires en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Europe et en Asie Pacifique.

Présente en Belgique depuis 1971, Heidrick & Struggles est une entreprise internationale à l’ancrage local fort. Elle bénéficie donc à la fois d’une connaissance approfondie des marchés locaux combinée à une base de données globale exceptionnelle et à des outils et méthodologies éprouvés, harmonisés à travers le monde entier.

Aujourd’hui plus que jamais auparavant, il est essentiel pour les entreprises d'évaluer, de sélectionner, d’accueillir, de former et de développer des leaders qui seront à même de baliser un environnement dynamique et particulièrement imprévisible. Ces leaders doivent également animer des équipes, qui constituent les rouages de base des organisations et les catalyseurs nécessaires à toute transformation. Les organisations elles-mêmes doivent se remettre en question au niveau structurel ainsi qu’au niveau de leurs valeurs fondamentales. La vocation d’Heidrick & Struggles est de conseiller ses clients, dans une approche sur mesure, et de mettre en œuvre les outils les plus pertinents pour les accompagner vers des solutions qui accélèrent la performance.

Le bureau Heidrick & Struggles Bruxelles compte aujourd’hui treize collaborateurs dont six consultants : Emma Burrows, Marie-Hélène De Coster, Sylvain Dhenin, Fabrice Lebecq, Thierry Lindenau et François-Xavier Ragot 

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